Décalé.e.s
N. (v. 1980) Personne qui ne suit pas les schémas de vie habituels. « Depuis la crise, les publicitaires se tournent de plus en plus vers les « décalés », jeunes urbains en porte-à-faux avec une société de masse et ses normes institutionnelles» (Libér. 1984). => …individualiste, marginal, minoritaire. (Petit Robert)
Sortir des sentiers battus, faire un pas de côté, prendre du recul ; s’écarter des habitudes intériorisées, facteur fréquent de résistance au changement ; questionner le travail prescrit pour s’ouvrir à l’inattendu, l’imprévu, l’inédit ; (s’autoriser à) tâtonner et expérimenter. La visée des sessions regroupées sous le libellé Décalé.e.s est explicite : se détourner de la « zone de confort » pour exploiter au mieux la zone proximale de développement (notion pertinente à tout âge) propre à chacun.e d’entre nous.
Les questionnements et formations qualifié.es de décalé.e.s ont pour caractéristique commune de donner à réfléchir et de promouvoir le développement de l’esprit critique. Elles ont pour motifs ou origines des observations ou des « remontées » issues du terrain et portent le plus souvent sur des thématiques/problématiques présentes dans le champ professionnel de la petite enfance, mais rarement mises en lumière pour être appréhendées en pleine lucidité. De manière générale, ces sessions visent à susciter, encourager et entretenir un regard réflexif sur les pratiques éducatives et, plus largement, sur les métiers de l’éducation et de la formation. Afin de contribuer à améliorer l’exercice engagé de ceux-ci.
Précisons que ces sessions, dont certaines thématiques peuvent a priori être perçues comme sensibles ou « délicates », s’inscrivent et ont lieu dans un cadre sécurisé (contrat didactique), un espace de parole et d’échanges régulé par une déontologie semblable à celle employée dans le cadre de l’analyse de pratiques.
Mots-clés : questionnement - réflexivité – remise en question – esprit critique – zone de confort – intelligence collective – pratiques innovantes – émancipation